Partager la publication "Un projet original dans le cadre du BTS gestion et protection de la nature au lycée Charlemagne de Carcassonne"
Tiffany Georges et Julia Ruiz, deux étudiantes en BTS gestion et protection de la nature au lycée Charlemagne de Carcassonne, ont eu l’idée de consacrer leur projet d’initiative à la communication (dans le cadre des contrôles continus permettant l’obtention du BTS), à la découverte du pigeon biset, un oiseau très mal connu et surtout très mal aimé.
Elles ont choisi de le faire découvrir par le biais de l’art c’est à dire, dans ce cas précis, grâce à une exposition de photos qu’elles ont prises en observant les pigeons de leur ville.
Julia me dit « C’est un vrai challenge que de réaliser ce projet car même au sein d’une école de « gestion et protection de la nature », les pigeons ont très mauvaise réputation ».
En effet les pigeons sont très souvent associés aux maladies, à la détérioration des bâtiments, aux nuisances sonores. C’est absolument faux dans le cas des maladies car très peu sont transmissibles à l’humain, les oiseaux et les humains n’ayant pas le même « terrain » biologique.
Détérioration des bâtiments, certes. Mais si les populations été mieux gérées c’est à dire que si des pigeonniers contraceptifs étaient construits dans chaque ville, le problème ne se poserait pas. D’abord car la population serait régularisée et puis les oiseaux auraient un endroit pour dormir et ils ne chercheraient pas à nicher ailleurs.
Enfin concernant les nuisances sonores, tout dépend de la gestion de la population encore une fois, le surnombre n’est jamais une bonne chose. Et puis il faut être raisonnable, derrière les nuisances sonores des humains, le roucoulement des pigeons disparaît.
Les deux étudiantes ont donc pris le parti, risqué, de défendre cet oiseau des villes pour, peut-être, le faire mieux aimer et inciter les mairies à gérer dignement leur population sans gazage et sans stérilisation à vif, méthodes barbares et inutiles car les pigeons se reproduisent encore plus vite après, c’est un effet de « la nature qui a horreur du vide », le stress oblige ce qui reste de pigeons valides à se reproduire très vite dans le cadre de massacre par exemple.
Les 12 et 13 mars prochains aura donc lieu l’exposition de Julia et Tiffany à la salle Espace Temps de Carcassonne. 15 photos en noir et blanc seront exposées, des photos prises par les étudiantes avec beaucoup d’attention et de poésie. Un regard émouvant et sincère sur cette population de pigeons bisets si mal aimés.
L’exposition sera visible un mois durant.
On leur souhaite une très bonne note pour ce projet novateur et un large public qui saura apprécier l’originalité et la beauté de ce projet.
Si vous passez à Carcassonne, allez la voir!
Marie Kern, 16 février 2016