Partager la publication "Faut-il avoir peur des nanos? par Francelyne Marano – résumé du livre-"
Le terme « nano » est aujourd’hui entré dans le langage courant mais sait-on ce que sont réellement les nanoparticules, où elles se trouvent, leurs utilisations, leur éventuelle toxicité. C’est ce dont parle le livre de Francelyne Marano.
Une nanoparticule c’est quoi ? une nanoparticule est un objet physique constitué d’atomes et mesurant entre 1 nm et 100 nm sachant qu’un nanomètre correspond à un milliardième de mètre.
Les nanoparticules peuvent être naturelles ou artificielles et servir à des fins thérapeutiques, alimentaires, cosmétiques ou bien être produites involontairement comme les particules de diesel émises par les voitures.
On distingue plusieurs utilisations des « nanos ». Etant de très bons conducteurs les nanoparticules sont très prisées dans le domaine électromagnétique ou médicamenteux. En effet une nano peut transporter un « message » électromagnétique ou bien un médicament dans un endroit précis (du corps pour ce dernier) à ce moment là l’efficacité de la nanoparticule est conséquente.
Mais on utilise aussi les « nanos » dans le domaine cosmétique ou alimentaire, ceci dans le but de fluidifier des crèmes, d’améliorer la tenue d’un maquillage ou bien de transporter un produit plus efficacement dans la peau.
Dans le secteur alimentaire on utilise principalement les nanoparticules comme colorants, nanotitane en tête ! « nano » que l’on peut retrouver pour vernir les bonbons, dans les glaçages de gâteaux, les colorations des médicaments ou encore le dentifrice !
Ainsi on estime que la consommation journalière d’un enfant aux Etats-Unis est de 1mg à 3mg/ kg de poids corporel, jusqu’à 6 mg au Royaume-Uni pour les plus exposés.
Enfin il y a les « nanos » produites involontairement comme les nanoparticules de diesel responsables de cancer.
Dans tous les cas de figure, les nanoparticules ne bénéficient d’aucune certitude de non toxicité. Autrement dit on joue à l’apprenti sorcier avec, pour objectif principal, la finance voire l’amélioration de l’humain (les nanoparticules couplées aux découvertes sur le gène permettant beaucoup d’intrusion sur l’univers biologique de l’humain). En cela il est nécessaire de planter les limites de l’éthique.
Les nanoparticules dans le débat public sont présentes (à contre-jour) depuis le début de leur utilisation. Certaines associations de consommateurs sont radicalement contre ce qui bloque le débat entre scientifiques et consommateurs.
En 2008 la Commission Européenne édicte un code de bonne conduite pour une recherche européenne responsable en nanosciences et nanotechnologies. Cependant il est bien difficile de savoir s’il a été suivi. De ce fait une possibilité serait de créer une instance de concertation qui pourrait être un « Haut Conseil des nanotechnologies ». Ceci dans le but d’encadrer strictement l’utilisation des nanoparticules et toujours à des fins d’aide à l’humanité et non des abus financiers ou transhumanistes.
La question des nanoparticules reste donc ouverte et, pour le présent et selon l’avis des industriels, il est préférable que le grand public n’y ait pas accès d’où le refus d’informer et d’étiqueter les produits en conséquence.
Reste à savoir lequel des deux l’emportera : industrie ou bien éthique. L’avenir nous le dira.
Marie Kern, le 7 août 2016