Alain Bentolila, José Bové, ils parlent du même monde.

Alain Bentolila, José Bové, ils parlent du même monde

Un linguiste et un écologiste, Alain Bentolila et José Bové, à priori rien en commun et pourtant, tous les deux parlent du même monde, plus précisément du même phénomène d’uniformité et de pensée unique, phénomène aussi crétinisant que pathologiquement dramatique d’un point de vue écologique et sanitaire.
Ainsi on peut parler de culture dans les deux sens du terme et on peut établir une relation étroite entre indigence culturelle (et « agriculturelle ») et multinationales de l’alimentaire et de la communication.
Tout est lié et on est en droit de se demander pourquoi la démocratie n’a-t-elle pas brandi plus tôt les valeurs de la République avant de sombrer dans l’indigence linguistique et alimentaire causant une fracture sociale de plus en plus ouverte sur l’obscurantisme et la malbouffe d’un coté et l’élitisme financier et alimentaire de l’autre.
Comment sommes-nous devenus si cons ? (Bentolila) Parce que L’alimentation (est) en otage (Bové). Comme si les deux hommes s’étaient consultés pour écrire deux livres au demeurant passionnants et qui se complètent pour comprendre l’état des lieux sociaux actuels.
Oui l’alimentation est en otage, d’abord parce que la paysannerie disparaît au profit des multinationales et parce que ces multinationales contrôlent l’ensemble des marchés voir des grains qu’elles réduisent le plus souvent à des OGM capables de s’adapter à tout y compris au changement climatique responsable de l’extermination d’espèces vierges de tout OGM et qui ne résisteront pas à la transformation du climat.
Parallèlement l’alimentation intellectuelle est elle aussi en otage. Là aussi les multinationales de l’information (si je puis m’exprimer ainsi) sont adeptes de la pensée unique, celle qui s’adaptera à tout y compris à la destruction massive du monde pourvu qu’elle garde la satisfaction de l’exhibitionnisme propre à tous les crétins pleinement heureux d’être ce qu’ils sont et de le montrer !
Alors quel avenir pour une société qui a vendu son âme à la mondialisation? Quel avenir pour une démographie qui ne cesse de progresser malgré des paramètres plus que peu engageants pour le futur ?
Le Titanic ou un sursaut d’orgueil, ce qui veut dire un sursaut pour les consommateurs en admettant qu’on leur donne l’éducation leur permettant de choisir et non seulement de subir et cela n’est pas donné car les médias semblent avoir vocation de lénifier un peuple toujours plus docile et perméable aux messages des annonceurs de paradis artificiels.
Bentolila, Bové, même combat ! celui de la Vie bafouée, mutilée, estropiée par l’uniformisation du mot, du grain, de la brique qui construit la société que nous sommes et qui n’est plus aujourd’hui qu’une vulgaire banalisation économique et financière.

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Marie Kern

Marie Kern - Blogueuse, auteur, accompagnement littéraire d'artistes (peintres ...), rédactrice web (article, contenu rédactionnel, ré-écriture de pages web).

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