Si Dieu était un goéland !
Marie Kern aime les animaux, cela est indéniable et parmi toutes ces histoires qu’elle raconte, toutes ces pièces qu’elle se plait à imaginer, on trouve, si non la trace, mais la philosophie d’un monde où la place de l’Homme n’est plus au centre du monde.
Dans cette pièce, écrite avec une verve emballée mais pas saucissonnée, Marie met en scène des hommes et des animaux échangeant leur rôle en permanence jusqu’à ce que la magie voulue par l’auteur se réalise. Les uns comme les autres vivent leurs aventures, paradoxalement les mêmes, qui s’interfèrent et se mêlent, se perdant parfois dans d’oniriques dialogues. On pense d’emblée à Lewis Caroll et à son lapin obnubilé par l’heure.
Avec un ou deux hommes, un peu perdus, on rencontre des crapauds, des chats, un sanglier, la corne d’un rhinocéros, un singe et un mythique goéland.
De contes éveillés, en rêves réveillés et de personnages en personnalités, le fil de cette pièce amène à ouvrir la porte d’un imaginaire troublant.
Et si Dieu était un Goéland ?